Quand je peins, je n’ai jamais le souci de faire une « œuvre d’art » sinon de faire « ma peinture ».
Avant que celle-ci ne se travestisse en œuvre d’art, avant qu’elle ne s’engage dans une destination sociale sous cette appellation pour être reconnaissable dans un champ de communication, par le plus grand nombre, elle est un espace d’action et de pensée singulier, et donc différent.
Pour être repérable, sinon en tant que telle mais en tant « qu’œuvre d’art », et sans se parer dans son corps pictural des marques signalétiques du genre, il faut que je lui invente un espace de médiation convenable, c’est à dire accepté par le plus grand nombre .
Je ne veux rien céder, ne faire aucune concession quant à la nature intrinsèque de cette action « de peindre « , alors je l’installe dans le regard de l’autre, je la contextualise dans mon site comme dans l’investissement d’un lieu d’exposition,, comme une unité sociale lisse et repérable mais habitée par ses signaux actifs qui soulèvent le voile des convenances vers l’unité essentielle de ma peinture, dont je me vis comme l’origine.
NB
La peinture comme terme générique de toutes les formes d’expression créative.