premières peintures à l’origine du dispositif scénique du collectif performatif « Dérives de Raison » à la Funéraria du Campo Santo adossé à la Cathédrale de Perpignan. 2014
géotextile / acrylique 350×200
Les sculptures sont de Raphaël Maureso, mon fils.
Premiers grands formats ( 350×200) et première volonté d’inscrire entre mes peintures l’interface d’une poétique d’espace, devant accueillir l’autre, les autres par la suite…Mon langage plastique a intégré de nouvelles formes à son lexique, indexées sur la mémoire de ma pratique mais qui scrutent un autre univers, sombre et « poreux à notre connivence » comme a pu l’écrire Joëlle Réthoré ( sémioticienne et membre du collectif « Dérives de Raison »). J’ai travaillé dans cette perspective, nourri par nos échanges théoriques et le désir d’une architecture formelle pour assoir une réflexion en besoin de renouveau. Toutefois je n’ai jamais perdu de vue que l’acte de peinture se joue de mon intentionnalité, et que mes inférences formelles sont déjouées par la peinture elle même, se faisant.
Cette expérience a mis en lumière le fait que ma théorie selon laquelle l’acte de peinture serait une résistance à toute intentionnalité induite, du sujet actant la peinture, est un peu caricaturale et qu’en fait l’acte de peinture porte en lui le va et vient dialectique entre la liberté acquise de l’acte de peinture et son assujettissement simultané à l’intentionnalité du sujet actant la peinture. La force qui trouble le regard s’origine dans cette interface, dans cette bataille et cette coalescence d’amour simultanée à l’image de l’existence. Il y a là l’expression d’un principe fondamental de la vie .