« Porc-modernité » 1986
une suite d’une dizaine de sculptures, grandeur nature, exposée à la fondation Boris Vian à côté du Moulin Rouge à Paris, exposée à la Maladrerie, lieu d’art ANGI ( association nouvelle génération immigrée ), exposée au Kubus de Hanovre , partagée avec les « peaux de la terre » du peintre Roger Esteve. Chaque fois j’ai subi quelques réactions d’agressivité, des femmes, des catholiques, des musulmans, même des allemands qui ont perçu une rancœur de la deuxième guerre mondiale ou ils appelaient les français « têtes de cochon ». » Dieu merci » les cochons eux ne m’ont rien dit .
Tous ces mini scandales n’étaient pas prévu bien sûr et avec ce jeune travail, j’ai réalisé qu’une œuvre d’art participe toujours d’un quiproquo, dans le meilleur des cas librement consenti. Aussi, depuis je ne prête plus, ou je prête moins le flanc à des interprétations intempestives…
Je n’aime pas les interprétations parce qu’elles sont la trace d’une volonté de savoir et qu’une œuvre d’art selon moi n’est pas faite pour ça, sinon pour être investie, reconduite, inventée à nouveau, transposée, décalée dans des constructions qui appartiennent aux sujets regardant l’œuvre.
Ces sculptures avaient été faites pour être installées au prieuré de Serrabona… ce ne fut pas le cas bien sûr ! Elles n’ont jamais été installées sur mon territoire de Catalogne Nord.