Mon atelier en 2021, rangé, c’est à dire entre deux phases de travail, autant dire entre deux dépenses hémorragiques générant un indescriptible désordre, quand je peins le désordre généré dans l’atelier est indexé sur mon désordre mental, un désordre qui est un autre ordre !
Auteur/autrice : joseph
Les « Ulfs » janvier 2024 Monastir Del Camp
Fond peinture 300 x 200 cm / Figure
L’idée au départ, avant même que l’acte de peinture ne la déplace vers d’autres horizons, est d’inventer un récit autour de personnages mythiques : Les « Ulfs ». Ils sont l’incarnation de nos singularités enfouies au plus profond de nous même, enfouies parce qu’elles n’ont pas de place dans l’espace social . Ces personnages souterrains communiquent entre eux sous forme de « Ultra Low Frequencies » (ULF ) et décident de remonter à la surface pour venir à notre rencontre ! Leurs incarnations exotiques sont constitutives de ce que nous sommes et entendent bien se faire une place dans le troupeau humain ! Aventures et énigmes !!!
Monastir Del Camp
la société des « enfouis » ou des Ulfs dans le jardin médiéval du cloître
Octobre 2023 au Monastir Del Camp sur la commune de Passa dans les Pyrénées Orientales , Installation de peintures grand format ( 300×200 cm ) dans la chapelle du prieuré, installation de sculptures dans le jardin médiéval du cloître, avec la participation de Raphaël Maureso ( mon fils ) avec son « arpenteur » sur le puits du jardin , installation de « sculptures d’Ulfs » dans le jardin et également dans les bains romains , exposition de plus petits formats dans la salle d’exposition ainsi que des œuvres partagées avec la photographe Irène Papp, l’illustrateur anglais Geoff Chambers et le plasticien Alain Goujon, entourés des textes poétiques d’Evelyne Mauréso ( ma femme ). Le vernissage et le finissage de l’exposition ont fait l’objet d’actions performatives, poésie avec Evelyne Maureso, chant avec le chanteur lyrique Didier Verdeille , comportement et discours décalés mêlant philosophie, esthétique et… franche rigolade !
Avec la participation performative de jean-Pierre Teisseire, Hélène Razungle, Paola Maureso …
atelier
Atelier comme anagramme de réalité !
L’atelier comme lieu immersif, dans un espace diachronique où les anciennes peintures et les plus récentes non seulement cohabitent mais sont également dans une forme de transversalité sensible et réflexive. C’est là où se fagotent dans le « musement » et s’agrègent des formes et des pensées qui perdurent dans une temporalité métastable.
« de l’enfouissement à la résistance » à l’abbaye d’Arles sur Tech
A l’abbaye Ste Marie d’Arles sur Tech, certes il y a la crypte , qui abrite la partie la plus emblématique de mon œuvre ( selon moi ) mais il y aussi le Palau qui abrite toute une quantité de peintures que j’assume autant que celles de la crypte mais qui revêtent un caractère plus expérientiel, comme s’il y avait des degrés d’émancipation de ma peinture , des peintures qui peut-être préfigurent ce qu’il adviendra de mon œuvre dès demain ?
« de l’enfouissement à la résistance » Espace des Arts Le Boulou
Avant de quitter mon territoire intérieur, avant les dernières errances solitaires, je m’intéresse aux tourments du ciel, à ce qui se passe entre les pierres sans gravité, peut-être dans ces interfaces de silence, de vide, de solitude advient une possibilité d’agréger une constellation de ces détails de vie, conservés dans les arcanes de ma mémoire et qui pourraient faire sens, faire signifiance ….
« De l’enfouissement à la résistance » au Prieuré de Marcevol
Fabriquer une peinture puis une fois achevée, si toutefois l’on peut considérer une œuvre achevée, l’installer dans la constellation des signes d’un lieu, témoigne par la forme de la contextualisation d’un certain rapport intime et social au monde.
Une part mimétique d’adaptation et l’affirmation d’une altérité en différence mais pas en opposition…
Espace des Arts Le Boulou
de l’enfouissement à la résistance , une exposition déployée sur 3 sites de notre territoire pour l’été 2022, l’Espace des Arts Le Boulou, l’Abbaye Ste Marie d’Arles sur Tech et le Prieuré de Marcevol !
L’espace des Arts n’est pas comme les deux autres lieux investis, ce n’est pas un chef d’œuvre emblématique de l’architecture médiévale, mais je l’ai choisi pour sa valeur symbolique, Ysabelle Erre Serra qui l’anime est une ancienne élève de l’école des Beaux-Arts de Perpignan des années 80, une école qui portait encore la trace du sculpteur Roger Mauréso, mon père, école dont il était le directeur jusqu’en 1981, date de sa mort subite à l’âge de 57 ans. Il avait su créer un écosystème social extrêmement fertile, il avait réalisé la performance de faire de cette petite école municipale une école préparant aux diplômes nationaux DNSEP d’art et design qui rivalisait avec les grandes écoles nationales. Ysabelle porte sur elle et a su transmettre la magie de ces années là. Ce fût une joie partagée d’installer mes peintures dans ce contexte .
Cloître d’Arles sur Tech
Prieuré de Marcevol 2022
« / »de l’enfouissement à la résistance au Prieuré de Marcevol
Une part mimétique d’adaptation et l’affirmation d’une altérité en différence mais pas en opposition…