Exposition au musée Étienne Terrus à Elne en 2015 :
Une mise en espace ou plutôt en « mural » très convenue, le profil du musée en question oblige, et en même temps cet accrochage ouvre sur une expérience nouvelle pour moi, et banale en soi. La contextualisation modélisée ne présentant pas d’intérêt, la peinture se recroqueville sur son fonctionnement endogène. Enfin se recroqueville, c’est une façon de parler… j’induis l’idée qu’elle se prive de la « sémiogénèse » d’une contextualisation en résonance, mais toutefois elle a pour elle de pouvoir toujours résonner au contact du regard de l’autre. Peut être mieux encore puisque lâchée, livrée à elle même et sans lien de sens avec son « papa » ( moi en l’occurrence…)
J’ai le sentiment d’abandonner une œuvre sans médiation, c’est à dire d’accepter qu’elle puisse, sans moi pour créer les conditions de sa mise en regard, susciter, provoquer, inciter, intriguer etc..
Pourtant la force du rituel, ici l’accrochage convenu, est une règle de la vie sociale au travers de laquelle j’aime envoyer des signaux, des signaux pour celle ou celui en capacité de les percevoir, de les interpréter, ou mieux encore de les investir…ou mieux encore d’échanger…