Mon atelier en 2021, rangé, c’est à dire entre deux phases de travail, autant dire entre deux dépenses hémorragiques générant un indescriptible désordre, quand je peins le désordre généré dans l’atelier est indexé sur mon désordre mental, un désordre qui est un autre ordre !
Catégorie : Oeuvres
Les « Ulfs » janvier 2024 Monastir Del Camp
Fond peinture 300 x 200 cm / Figure
L’idée au départ, avant même que l’acte de peinture ne la déplace vers d’autres horizons, est d’inventer un récit autour de personnages mythiques : Les « Ulfs ». Ils sont l’incarnation de nos singularités enfouies au plus profond de nous même, enfouies parce qu’elles n’ont pas de place dans l’espace social . Ces personnages souterrains communiquent entre eux sous forme de « Ultra Low Frequencies » (ULF ) et décident de remonter à la surface pour venir à notre rencontre ! Leurs incarnations exotiques sont constitutives de ce que nous sommes et entendent bien se faire une place dans le troupeau humain ! Aventures et énigmes !!!
« de l’enfouissement à la résistance » à l’abbaye d’Arles sur Tech
A l’abbaye Ste Marie d’Arles sur Tech, certes il y a la crypte , qui abrite la partie la plus emblématique de mon œuvre ( selon moi ) mais il y aussi le Palau qui abrite toute une quantité de peintures que j’assume autant que celles de la crypte mais qui revêtent un caractère plus expérientiel, comme s’il y avait des degrés d’émancipation de ma peinture , des peintures qui peut-être préfigurent ce qu’il adviendra de mon œuvre dès demain ?
« de l’enfouissement à la résistance » Espace des Arts Le Boulou
Avant de quitter mon territoire intérieur, avant les dernières errances solitaires, je m’intéresse aux tourments du ciel, à ce qui se passe entre les pierres sans gravité, peut-être dans ces interfaces de silence, de vide, de solitude advient une possibilité d’agréger une constellation de ces détails de vie, conservés dans les arcanes de ma mémoire et qui pourraient faire sens, faire signifiance ….
« De l’enfouissement à la résistance » au Prieuré de Marcevol
Fabriquer une peinture puis une fois achevée, si toutefois l’on peut considérer une œuvre achevée, l’installer dans la constellation des signes d’un lieu, témoigne par la forme de la contextualisation d’un certain rapport intime et social au monde.
Une part mimétique d’adaptation et l’affirmation d’une altérité en différence mais pas en opposition…
le socle et la gravitation
acrylique et pastels sur feuille d’Arche 50 x 35 cm
Casa Carrere de Bages
« mots oubliés »
aquarelles et mine de plomb sur papier Arche , formats 50x25cm
Dans cette suite « mots oubliés », le pavé graphique, fait d’écritures illisibles, est le motif, la figure exclusive de la proposition plastique. Le fond a la texture veloutée de l’arche, les couleurs sont très mouillées et dé-saturées, elles pénètrent la matérialité du support et excèdent son aspect duveteux tandis que le pavé graphique et saturé, foisonnant et condensé à la fois , isolé sur la surface peinte et son dessin est quasiment scarifiant …
La peinture avant l’œuvre…
Quand je peins, je n’ai jamais le souci de faire une « œuvre d’art » sinon de faire « ma peinture ».
Avant que celle-ci ne se travestisse en œuvre d’art, avant qu’elle ne s’engage dans une destination sociale sous cette appellation pour être reconnaissable dans un champ de communication, par le plus grand nombre, elle est un espace d’action et de pensée singulier, et donc différent.
Pour être repérable, sinon en tant que telle mais en tant « qu’œuvre d’art », et sans se parer dans son corps pictural des marques signalétiques du genre, il faut que je lui invente un espace de médiation convenable, c’est à dire accepté par le plus grand nombre .
Je ne veux rien céder, ne faire aucune concession quant à la nature intrinsèque de cette action « de peindre « , alors je l’installe dans le regard de l’autre, je la contextualise dans mon site comme dans l’investissement d’un lieu d’exposition,, comme une unité sociale lisse et repérable mais habitée par ses signaux actifs qui soulèvent le voile des convenances vers l’unité essentielle de ma peinture, dont je me vis comme l’origine.
NB
La peinture comme terme générique de toutes les formes d’expression créative.